La problématique des îlots de chaleur représente un enjeu majeur pour l'aménagement urbain, avec des conséquences sanitaires, énergétiques et environnementales amplifiées par les vagues de chaleur. Ces zones urbaines se caractérisent par une température moyenne supérieure à celle des secteurs environnants. De nombreux facteurs sont responsables de leur formation :

• La perte du couvert forestier, de la végétation et de l’eau de surface : la végétation réduit les températures en projetant de l’ombre et en créant de la fraîcheur

• La propriété thermique des matériaux et des surfaces : les matériaux absorbent la chaleur durant le jour et la restitue durant la nuit, participant à la formation de dôme de chaleur

• La chaleur anthropique : activités industrielles, transports, climatisation

• La morphologie urbaine : la dimension et l’espacement des bâtiments influent sur la capacité d’une zone à générer de la fraîcheur

• Le climat local et les courants d’air

Face à cette réalisation, de nombreuses collectivités intègrent ce nouveau défi dans leurs plans d’action. Par exemple, la Mairie de Paris, avec la création de l’exercice « Paris 50°C », dont l’objectif est de vérifier la résilience des infrastructures et de la logistique en cas d’épisode caniculaire long.

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Conséquences

Les îlots de chaleur entraînent des conséquences multiples qui affectent tant l'environnement que la santé et le bien-être des habitants ainsi que la résilience des systèmes en place. Au niveau environnemental, les îlots de chaleur contribuent à la diminution de la qualité de l'air et de l'eau, ainsi qu'à un stress thermique important pour les écosystèmes locaux.

Du point de vue des habitants, les îlots de chaleur entraînent une dégradation de la qualité de l'air intérieur, une surmortalité liée aux épisodes caniculaires, en particulier pour les populations les plus fragiles, ainsi qu'un stress thermique des résidents et des travailleurs présents. L’un des exemples les plus marquants en France est la canicule de 2003, qui a entraîné une surmortalité de 55%.

Enfin, sur le plan de la résilience des systèmes, les îlots de chaleur ont des impacts importants sur la consommation énergétique, avec une augmentation significative de la demande en climatisation et en réfrigération. Ils entraînent également un engorgement des services de santé dû à la chaleur, amplifiant les symptômes médicaux désagréables et l'aggravation des maladies chroniques. Enfin, il existe un risque d'augmentation de la consommation en eau potable pour le rafraîchissement ou l'entretien des aménagements végétalisés.

Vous êtes une collectivité locale ou une société soucieuse du bien-être des citoyens, des collaborateurs et de l'environnement ? Il est temps de passer de l'îlot de chaleur à l'îlot de fraîcheur !