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ACTIVER LE CHANGEMENT DURABLE

Pourquoi activer le changement durable ?

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Il n'aura échappé à personne que le contexte de crise énergétique est particulièrement difficile pour les finances, préalablement dégradées par la baisse progressive des dotations étatiques aux collectivités.  

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Au-delà de la conjoncture économique, il est certain que le rôle des collectivités dans la transition écologique et la lutte contre le changement climatique va s’intensifier dans les années à venir. Comme le rappelle la Première Ministre Elisabeth Borne dans le Guide à l’intention des décideurs locaux paru en novembre 2022, « ce sont les territoires qui ont entre leurs mains la plupart des compétences décisives pour la transition écologique, comme la mobilité, la restauration de la biodiversité, la gestion de l’eau ou des déchets ».

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A ce titre, le fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires annoncé par la Première ministre le 27 août 2022 est l’opportunité pour les responsables locaux de prendre la bonne « température » des politiques publiques de demain – inscrites notamment dans le contexte de décarbonation fixé par les accords de Paris de 2015.  A l’image des foyers et des entreprises, les acteurs locaux subissent cependant des hausses tarifaires sans précédent en matière d’énergie, compressant les marges de manœuvre et les investissements pourtant nécessaires à l’activation du changement durable. 

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Parallèlement à cela, les attentes toujours plus grandes des citoyens à l’endroit de leurs représentants mènent les décideurs à des arbitrages budgétaires souvent coûteux en crédit politique.

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Selon la dixième vague du baromètre « Fractures françaises » réalisé par Ipsos, Sopra-Steria, Le Monde, le Cevipof et la Fondation en octobre 2022, l’environnement occupe la seconde place dans les préoccupations des français (34 %) malgré la guerre en Ukraine, le contexte inflationniste et la forte place allouée au système de santé et de retraites (26%), à la sécurité (18%) ainsi qu’à l’immigration (18%) dans le débat public.

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De plus, 63% des sondés estiment que la priorité du gouvernement devrait être de réorienter en profondeur l’économie en soutenant exclusivement les activités qui préservent l’environnement, la santé et la cohésion sociale, selon l’Agence de la Transition Ecologique dans la 23ème édition du baromètre « Les représentations sociales du changement climatique ». Ainsi, les résultats de l’étude montrent que la prise de conscience liée à la nécessité d’agir rapidement afin de diminuer sa consommation énergétique se renforce en France. Une grande partie des citoyens se montre ainsi disposés à aller plus loin dans leur engagement en ce sens.

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A l’échelle des collectivités, pas moins de 87% des sondés sont convaincus que leur territoire devra engager des mesures visant à améliorer la situation dans les prochaines décennies. Le constat est sans appel : les collectivités territoriales sont donc essentielles dans l’atteinte des objectifs environnementaux pour lesquels la France s’est engagée et doivent, portés par la volonté citoyenne et les objectifs d’intérêt général, s’y investir pleinement.